Cadre théorique
« Responsive environnements »
MÉTHODE DE CONCEPTION
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Le campus de Curtin Bentley sera aussi regardé sous la loupe des principes de design urbain élaborer par le designer urbain britannique Ian Bentley dans son livre Responsive environnement (Bentley, 1985). Selon ce livre, il est primordial de s’attarder à la conception de sept principes de l’espace afin de créer un environnement qui répond aux besoins de ses utilisateurs. Ces principes consistent en la perméabilité, la variété, la robustesse, la pertinence visuelle, la richesse, la personnalisation et la lisibilité de l’aménagement.
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Dans le cadre de cette étude de case, seul les principes de perméabilité, variété et lisibilité seront analysé de pairs avec les informations soulevé par les cadres théoriques, car étant donné l’avancement réel du projet de Greater Curtin, seuls ces aspects du projet peuvent être réellement observé.
Perméabilité
Selon Bentley, la perméabilité d’un tissu urbain est en corrélation directe avec la quantité, faible ou non, la quantité de choix offerts à un usager. Ce nombre de possibilités est tributaire d’un système viaire, où un juste milieu est à atteindre quant à la hiérarchisation des voies; le caractère des rues doit être clairement défini pour être en mesure de s’orienter facilement et d’effectuer sa propre carte mentale des environs, mais ne doit surtout pas être trop importante et mener à une ségrégation des moyens de transport.
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Variété
En continuité avec la perméabilité d’un tissu, la notion de variété est valable seulement si elle offre une multitude d’expériences aux usagers.
La demande d’un site peut facilement être divisée en deux sous-sections: la demande économique et la demande sociale. Il est toujours mieux de commencer par la demande sociale, puisqu’il s’agit de plus petits organismes et s’ils ne sont pas inclus rapidement dans le processus de design, ils risquent d’être oubliés et/ou difficilement inclus par la suite à cause de leur faible influence auprès de la catégorie économique.
Les petites entreprises, appartenant généralement à la demande sociale, ne peuvent survivre sans un flux de piéton important. Bien que les îlots offrent une bonne perméabilité et connectivité entre elles, un aimant doit attirer tous ses gens. Il peut s’agir d’une grande surface commerciale située en retrait, bordé par une série de plus petit commerce. La théorie poursuit sur des valeurs concrètes tel un rayon de maximum 120 mètres entre les deux attracteurs, totalisant 240 mètres de marche, soit l’équivalent de deux îlots.
Une mixité d’usage fonctionne bien à l’échelle d’un quartier, mais ce n’est pas tous les usages qui peuvent cohabiter. Basé sur des facteurs comme le son, le trafic, mais également sur le statut de l’usage. Par exemple, l’arrière-cour d’une habitation ne peut donner sur un dépotoir, même s’il n’est pas question de bruit. C’est ici un enjeu de statut et de perception et d’acceptation sociale. De règle générale, une arrière-cour, peu importe la fonction, ne peut donner sur une façade. Ceci dit, il faut prôner la continuité de l’unité morphologique du tissu.
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Lisibilité
Dans une optique de lisibilité, Bentley met l’accent sur la capacité des gens à comprendre le tissu et son organisation spatiale. La notion de voies, d’encadrement et de hiérarchisation sont tous des thèmes profondément en lien avec le critère de perméabilité analysé dans une section antérieure. Les repères dans un tissu urbain, souvent exprimés par un bâti d’importance, de grande hauteur et différent, servent à localiser les gens. La lisibilité offre l'opportunité aux usagers de créer leur propre carte mentale du tissu urbain.
Figure 50.1_Schéma de Bentley tiré de
Responsive environments (Bentley, 1985, p.12)
Figure 50.2_Schéma de Bentley tiré de
Responsive environments (Bentley, 1985, p.27)
Figure 50.3_Schéma de Bentley tiré de
Responsive environments (Bentley, 1985, p.42)
Illustrations et textes : Michael Comtois, Maxime Nadon-Roger et Olivier Dubois Bergevin